En tant que DRH à temps partagé, j’ai été appelé plusieurs fois dans des contextes de transmission d’entreprise.
Ce n’est pas seulement une question de finances et de stratégie, mais aussi de personnes. Ce volet mérite une attention particulière de la part d’un dirigeant repreneur. Il doit cerner rapidement les enjeux RH s’il veut s’assurer d’une transition réussie. Ils sont au cœur de cette opération délicate. C’est pourquoi, faire appel à un DRH à temps partagé qui l’épaulera pendant la préparation et la reprise de l’entreprise va être d’une grande aide.
Voici 7 conseils tirés d’une expérience de plus de 5 ans dans le pilotage RH dans les situations de transmission.
1/ Accorder de l’importance à un diagnostic de la situation RH
Ce diagnostic RH est aussi important que celui effectué sur le plan financier. L’objectif de ce travail est de dresser un bilan complet des forces et des faiblesses du capital humain de l’organisation. Par ailleurs, il s’agit pour le dirigeant repreneur d’identifier des pistes d’amélioration et d’adapter sa stratégie en matière sociale.
2/ S’approprier la culture de l’entreprise :
Chaque entreprise a sa propre culture. Le dirigeant repreneur doit comprendre cette culture et travailler avec elle, plutôt que d’essayer d’en imposer une autre.
3/ Comprendre les préoccupations des salariés :
La transmission d’entreprise peut créer de l’incertitude parmi les salariés. Il est important d’en tenir compte et de savoir y répondre.
4/ Soutenir l’engagement des salariés :
Un personnel engagé est plus susceptible de rester dans l’entreprise pendant la transition. Trouvez des moyens d’augmenter l’engagement des employés, comme la reconnaissance et les opportunités de développement
5/ Valoriser le personnel existant :
Les salariés en place détiennent une connaissance précieuse de l’entreprise. Il est important de les valoriser et de les rassurer sur leur rôle dans l’entreprise après la transmission. Par ailleurs, elle peut nécessiter de nouvelles compétences ou rôles. Il appartient au dirigeant preneur de s’assurer que les salariés auront accès à la formation et au développement nécessaires pour s’adapter aux changements impulsés.
6/ Etablir une communication transparente et régulière :
Une communication ouverte peut aider à atténuer les craintes et les incertitudes. Il est essentiel de communiquer régulièrement sur le processus de transmission, les changements à venir et la vision de l’entreprise. Le dirigeant repreneur doit envisager un vrai plan de communication à exposer aux salariés en place (les 10 premiers actes ; les 100 premiers jours ;…).
7/ Installer un dialogue social constructif avec les représentants du personnel
La gestion des relations avec le CSE et les représentants du personnel est essentielle pour minimiser les perturbations sociales. Il est important de travailler en étroite collaboration avec ces parties prenantes pour assurer une transition en douceur. Ainsi lorsqu’il y a une représentation du personnel dans l’entreprise, objet de transmission (CSE, Responsable section syndical, Responsable syndical,…), le dirigeant repreneur doit être vigilant sur les points suivants :
- S’assurer du respect des obligations d’information et de consultation en matière de transmission d’entreprise ;
- Proposer aux élus une formation et une information appropriée sur le processus de transmission ;
- Impliquer les représentants du personnel dans le processus de transmission. Cela permet de créer un climat de confiance, aide à identifier les problématiques potentielles à résoudre, à rechercher de solutions mutuellement bénéfiques.
Conclusion:
1er pôle économique du pays, l’Île-de-France répertorie logiquement le plus grand nombre de transactions (plus de 4.500), suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes (près de 4 000). Ainsi, en Île-de-France, environ 137. 000 entreprises employant au moins un salarié ont un dirigeant âgé de 55 ans ou plus. Ces dirigeants seront concernés par la transmission ou la cession de leur entreprise à moyen ou long terme. L’enjeu : la préservation de quelques 841.000 emplois qu’elles génèrent.
Reprendre une entreprise est un acte de gestion qui ne s'improvise pas. Une transmission non maîtrisée constitue un risque pour son équilibre humain et financier. Il est donc indispensable de consacrer du temps et de l’énergie à ce volet social. Ce n’est une perte ni de temps, ni d’argent.
Savoir s’entourer de l’expertise d’un DRH à temps partagé participe à la réussite d’un projet qui reste complexe. Les entreprises peuvent s’appuyer aujourd’hui sur un ensemble d’aides RH, proposés par différents organismes, pour soutenir répondre aux défis RH auxquels elles peuvent être confrontées.
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