Prévenir le Sexisme Ordinaire au Travail : 8 actions prioritaires à mettre en œuvre dans une PME

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Le sexisme ordinaire en milieu professionnel est une réalité insidieuse et persistante dans les entreprises en France.  80% des femmes et 40% des hommes se disent y être ou y avoir été  confronté à un moment de leur carrière  (source : baromètre initiative #stOpe 2023). Cette situation affecte négativement la santé physique et mentale des salariés, ainsi que leur performance et leur satisfaction. Tous le secteurs d’activité sont touchés.

En tant que dirigeant d’une PME, il parait crucial de reconnaître que le sexisme ordinaire n’est pas seulement une série d’incidents isolés, mais une question à fort enjeux pour l’entreprise qui nécessite une approche globale et proactive.

Comprendre ce qu’est le sexisme ordinaire au travail

Le sexisme ordinaire se manifeste sous diverses formes, allant des blagues inappropriées aux préjugés dans les décisions d’embauche ou de promotion. Il est souvent banalisé ou ignoré car il fait partie des “habitudes” de l’entreprise. 1 exemple ? les interpellations familières avec des termes dévalorisants (ainsi dire à une femme “ma petite”, “ma biche”, “ma belle”). Pourtant, ces comportements créent un environnement de travail hostile, particulièrement pour les femmes, et peuvent conduire à une diminution de l’estime de soi et à une démotivation.

Engager tous les niveaux de l’entreprise

Dans une entreprise, la lutte contre le sexisme ordinaire est généralement menée par le service RH. Cependant elle nécessite l’engagement de tous. Les dirigeants doivent se montrer exemplaires et les managers être formés pour reconnaître et intervenir en cas de comportement inapproprié. Rappelons  encore que dans les entreprises où il y a un CSE, un référent harcèlement doit être désigné. La sécurité et la santé au travail, c’est l’affaire de tous.

Évaluer l’environnement de travail.

La première étape consiste à évaluer l’environnement de travail actuel. Pourquoi est-ce important ? Un environnement incertain ou anxiogène est insécurisant. Il produit alors une série de dysfonctionnements sur la santé des individus, sur la cohésion de l’équipe et sur la performance de l’entreprise.

Cette évaluation du climat et des conditions de travail peut être réalisé par des enquêtes anonymes (CSE, référent harcèlement, Direction, service RH), des groupes de discussion ou des entretiens individuels (managers).

Mettre en place une politique claire

Il est essentiel d’établir une politique claire contre le sexisme, qui définit les comportements inacceptables et les conséquences associées. Cette politique doit être communiquée à tous les niveaux de l’entreprise et intégrée dans les formations, les manuels d’employés et les contrats de travail.

Former et sensibiliser

La formation et la sensibilisation sont des outils puissants pour changer les mentalités. Il peut être pertinent d’:

1/ organiser des ateliers sur l’égalité des sexes, le respect mutuel et la diversité.

2/ encourager les salariés à parler ouvertement de leurs expériences et à remettre en question les stéréotypes de genre.

Promouvoir l’égalité des chances

Assurez-vous que les processus de recrutement, d’évaluation et de promotion sont exempts de biais sexistes. Cela peut impliquer la mise en place de comités de diversité, l’utilisation de grilles d’évaluation objectives ou la formation des managers aux biais inconscients. Le terme biais fait référence à une déviation systématique de la pensée logique et rationnelle par rapport à la réalité. Exemple de biais : Avoir un a priori négatif sur son nouveau collaborateur et ne retenir que les aspects négatifs de sa personnalité.

Créer des canaux de communication

Les salariés doivent se sentir en sécurité pour signaler les comportements sexistes sans crainte de représailles. Mettez en place des canaux de communication confidentiels et assurez-vous que chaque plainte est prise au sérieux et fait l’objet d’une enquête approfondie.

Évaluer et ajuster

Enfin, évaluez régulièrement l’efficacité de vos actions et ajustez-les si nécessaire. Cela peut inclure le suivi des indicateurs de diversité, l’analyse des retours des employés et la mise à jour des formations.

En prenant des mesures concrètes pour prévenir le sexisme ordinaire, vous contribuerez non seulement à créer un environnement de travail plus sain et plus inclusif, mais vous renforcerez également la réputation de votre entreprise en tant qu’employeur éthique et responsable.

 

Conclusion

Le sexisme ordinaire au travail est une forme de microviolence presque banale et difficilement repérable. Elle se manifeste sous de multiples formes.  Ce phénomène massif en entreprise  crée un environnement de travail insécurisant et anxiogène, particulièrement pour les femmes. Il  peut conduire à une démobilisation et à des accidents de santé préjudiciables tant pour les Hommes et que pour  les organisations.

Le sexisme au travail  est un obstacle majeur à la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT). C'est pourquoi, il parait fondamental les initiatives de QVCT incluent des mesures spécifiques pour l'éradiquer. Ainsi des  formations à la sensibilisation, des politiques de tolérance zéro et des mécanismes de soutien auxvictimes. En plaçant l’humain au cœur de l’entreprise, la QVCT devient un levier de changement social, propice à l’épanouissement de tous les salariés et à la prospérité de l’organisation.

 

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