Mon rôle ne se limite pas à recruter des talents ou à gérer les ressources humaines.
Tout d’abord, la QVCT n’est pas juste une question de yoga du mardi, de smoothies gratuits ou de babyfoot. Non, c’est bien plus que ça. C’est créer un environnement où chacun se sent valorisé, soutenu et épanoui. C’est s’assurer aussi que les différents acteurs de l’entreprise (Direction, managers, salariés, élus) trouvent un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle ; qu’ils se sentent en sécurité et respectés au travail.
Ensuite, en tant que DRH, je suis en première ligne pour veiller à ce que ces conditions soient remplies. Pourquoi ? Parce que des personnes heureuses au travail sont plus productives (+12% selon une étude de l’Université Warwick). Des conditions de travail optimales permettent aux employés de se concentrer sur leurs tâches sans distraction ni stress inutile. A l’inverse, un salarié désengagé peut coûter cher à l’entreprise, tant en termes de productivité qu’en termes de turnover. (Coût moyen annuel par salarié : 13.250€, soit + 32% depuis 2022 ; Chaque départ volontaire peut coûter jusqu’à 2,5 fois le salaire de celui qui quitte l’organisation).
Par ailleurs, rappelons que la QVCT est et reste une obligation légale à visages multiples. Ainsi le Code du travail met-il à la charge de l’employeur -ou du DRH, son représentant- un devoir de veiller à la santé physique et mentale des salariés. Par ailleurs, depuis 2021, dans les entreprises de plus de 50 salariés, la QVCT est devenue un sujet de NAO (négociations annuelles obligatoires). Au-delà de ces aspects administratifs et réglementaires, le rôle du DRH a profondément évolué depuis la crise sanitaire. Il est devenu le promoteur d’une nouvelle démarche : le care management (terme venu de -l’anglais to care : prendre soin, se soucier). Il s’agit de prendre soin du personnel, en tant qu’individus, plutôt que de gérer administrativement des « ressources humaines ».
Enfin, de nombreux DRH et dirigeants de PME se plaignent de difficultés de recrutement. Une entreprise qui sait valoriser le bien-être de ses employés est perçue positivement. A l’intérieur de l’entreprise, les salariés heureux auront tendance à rester. La QVCT est alors un outil de fidélisation des talents, autre préoccupation d’un DRH. A l’extérieur, l’image positive de l’entreprise véhiculée par les salariés eux-mêmes (recrutement par cooptation) auprès de leur entourage bénéficie directement à l’entreprise.
Alors oui, la QVCT est un enjeu majeur pour un DRH. Mon objectif reste de créer chez mes clients un environnement de travail où chaque employé peut s’épanouir. C’est bien sûr un investissement dans tous les sens du terme. En réalité, c’est un investissement qui en vaut la peine. Parce qu’au final, une bonne QVCT, c’est l’assurance d’une entreprise qui fonctionne mieux.