Le saviez-vous ?
- Nous venons de vivre une semaine de forte chaleur. La température idéale pour travailler se situe entre 16 et 24 degrés. A 33°C, la capacité de travail diminue de 50%. Plusieurs milliers d’heures chaque année en raison des fortes chaleurs. La multiplication de ces épisodes de forte chaleur est annoncée pour l’avenir.
- Le coût moyen du mal être en France coûte aux entreprises 14.580€/an et par salarié !
- Le coût du désengagement des salariés représente en moyenne 6 à 9% de la masse salariale d’une entreprise.
- Les risques psychosociaux (harcèlement, stress, anxiété, maladies cardiovasculaires liées au stress, etc.), représentent aujourd’hui en France 50 à 60% des journées de travail perdues. Cette tendance a augmenté avec la crise sanitaire.
Vous l’avez vu en titre, cette semaine est dédiée à la qualité de vie au travail, devenue le 31 mars 2022 Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT). Je sais, ça en fait rire certains.
Mais de quoi parlons-nous ? Il s’agit de toutes les actions qui permettent de concilier à la fois l'amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance globale des entreprises. Enjeux d’autant plus important lorsque l’organisation de ces dernière se transforme.
Que faire facilement au quotidien ?
- S’intéresser aux autres. Il existe des rituels simples et gratuits : bonjour, merci, bravo, au revoir ou encore « comment s’est passé ta/votre journée ? ». La communication non violente améliore la relation aux autres à travers des attitudes d’empathie, de respect et d’écoute active.
- Mesurer les bénéfices d’une qualité de vie au travail adaptée :
Utiliser cette contrainte légale en une opportunité de pérennisation de l’activité d’entreprise est une bonne idée !
Sur les 14 580€ de cout annuel moyen du mal-être par salarie, 9 185€ sont maîtrisables par des actions QVCT.
1 € dépensé pour une action QVCT vous en rapporte 13€. Pour Thierry Gautret de la Moricière, expert en management de la qualité de vie au travail, une PME de 300 salariés qui dégage 300 millions d’euros pourrait économiser jusqu’à 400.000€ en prêtant attention à la qualité de vie de ses employés.
Ça fait déjà moins rire, non ?
- Quelques exemples d’actions concrètes :
* Les pratiques managériales : valorisation du travail d’équipe, management participatif.
* La réduction de l’absentéisme et du turn-over : être à l’écoute des attentes de ses collaborateurs et y répondre avec pertinence pour que chacun trouve sa place dans l’entreprise.
* La conduite des transformations : prendre en compte l’impact humain et social d’un projet de transformation. 98% des échecs sont le fait d’une sous-évaluation de ces changements. Porter un regard différent sur l’Homme au travail : il ne s’agit pas d’une ressource interchangeable, mais d’une richesse à préserver.
* Les rythmes de travail : appliquer une flexibilité dans l’aménagement du travail dans la mesure où cela reste pertinent pour le bon fonctionnement de l’entreprise.
* L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle : respecter le droit à la déconnexion pour tous.
Conclusion :
+235% de ROI c’est ce qu’obtiennent les entreprises qui ont investi dans le bien-être relationnel (Opinionway 2018). "Pour près de sept salariés sur 10 (69%), le critère décisif [NDLA : de la fidélisation ]sera les conditions de travail." (source : Info RH - Gilmar Sequeira Martins).
Le prix d’une entreprise ne se mesure plus uniquement à sa valeur patrimoniale, mais également à sa marque employeur, à l’image qu’elle renvoie et à ses valeurs humaines. Aujourd’hui, les salariés font une entreprise et en définissent sa réputation. Le dirigeant et le DRH/RRH doivent travailler mains dans la main avec les employés.
Agir en faveur de la santé et de la qualité de vie au travail représente un enjeu de performance économique et sociale pour l’entreprise. C’est une attitude gagnant-gagnant !