Un métier est défini comme étant “en tension”, lorsque le nombre de postes à pourvoir est supérieur au nombre de candidats sur le marché du travail.
On peut noter 2 typologies de métiers en tension :
- les métiers pénibles et/ou mal valorisés qui s’accompagnent souvent de salaires trop bas rapportés à la pénibilité du travail (charpentiers, couvreurs, plombiers, maçons, mécaniciens, salariés agricoles les bouchers, les aides à domicile, les employés de restauration/bars et les professionnels de santé (infirmières, aides-soignantes)).
La question se pose quant à la revalorisation de ces métiers
- les métiers dits « nouveaux », desquels on parlait pourtant il y a 10 ans en prévenant que ces futurs métiers allaient exploser à l’orée de 2020.
Pourquoi, 10 ans plus tard, n’avons-nous pas su former suffisamment de développeurs (JavaScript, Java, Python, C ou C ++, etc.), de médecins ainsi que des métiers high tech dans l’aéronautique ?
Comment remédier à ces manques qui plombent le marché de l’emploi français (on recrute à l’étranger !!!), et placent notre économie dans une position périlleuse ?
Les entreprises doivent identifier où trouver les rares candidats aux postes en souffrance et envisager une politique de formation interne pour faire monter en compétences des collaborateurs sur d’autres postes.
Les collectivités ont également intérêt à ce que la formation et les compétences de la population active sur leurs territoires correspondent aux besoins des employeurs.
Cela entraîne des difficultés de recrutement pour les entreprises sur des postes qui peuvent se révéler clés. Cette situation engendre des recrutements longs et difficiles et peut aboutir à des vacances de poste, un problème en particulier dans un contexte de chômage élevé.
Après une année 2020 marquée par une crise sanitaire inédite qui a freiné les recrutements, les perspectives d’embauche repartent à la hausse en 2021, comme le montre la dernière enquête BMO de Pôle emploi publiée le 4 mai. Réalisée en collaboration avec le Crédoc, elle porte sur 450 200 établissements.
64,2 % des projets d’embauche concernent des emplois durables (21,5 % de CDD de plus de six mois et 42,7 % de CDI). Plus d’un établissement sur quatre envisage de recruter (26,4 %) et plus de deux projets sur trois concernent des établissements de moins de 50 salariés, selon le rapport.
Construction, santé, agriculture : les trois secteurs les plus dynamiques
Les secteurs où les intentions d’embauche progressent le plus sont la construction (+21,7 %), la santé (+14,8 %) et l’agriculture (+9,5 %). A l’inverse, les projets de recrutement diminuent dans l’industrie (-7 %) et les services aux entreprises (-7 %). Les services aux particuliers demeurent le premier secteur recruteur, avec 38 % de l’ensemble des intentions d’embauche, soit
1 028 100 projets sur l’année.
Sources : Pole emploi, Crédoc et Apec (mai à juillet 2021)